Bois-de-Céné

 

Bois-de-Céné1 ([bwa.d(ə).sə.ne], prononcer « Cené ») est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire. La commune a fait partie d'une région que l'on appelle les marches de Bretagne et du Poitou.

Bois-de-Céné était au bord de l'océan il y a 1000 ans. Des moines y établirent l'Abbaye de l'Île-Chauvet, aux environs de 1130, dans la Baie de Bourgneuf (ou « baie de Bretagne »), qui petit à petit ne fut plus une île. Ces moines dirigèrent les travaux de mise en valeur du marais, en particulier pour la saliculture puis l'élevage. Le maillage d'étiers et fossés actuel est le fruit de ces travaux.

Des anciennes salines sont toujours visibles dans le marais de Bois de Céné, les plus éloignées de la mer étant situées à proximité de l'Ile Chauvet.

Le marais de Bois de Céné est parsemé d'anciens ilots calcaires comme l'Ile Chauvet, l'Ile Jean ou l'Ile Bouroux.

Aux alentours des années 1120, une négociation a lieu, menée entre Bernard de Machecoul et Pierre de La Garnache sur le statut de cette petite paroisse sise à la frontière entre Bretagne et Poitou. Son compte-rendu connu, sous le nom d'Assises de Bois-de-Céné, pose les bases de ce qui deviendra le statut des marches communes entre Bretagne et Poitou : indivision, prévention, privilèges et neutralité...

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Bois-de-Céné jouissait du statut de marche commune, située dans les Marches de Bretagne-Poitou (les Basses-Marches plus exactement). Elle dépendait de l'évêché de Luçon du Poitou, mais sa cure dépendait de l'intendance de Bretagne.

Ses habitants ont parlé, jusqu'à une période récente, le patois maraichin d'origine poitevine (voir notamment Le premier dictionnaire du patois de la Vendée par Charles Mourain de Sourdeval). Le groupe folklorique du Bouquet d'Ajoncs représente, depuis 1949, la culture vendéenne locale, en particulier au plan des chansons et des danses, par exemple lors des XXIIes fêtes internationales de la vigne à Dijon, les 2 et 3 septembre 1967 (selon reportage du journal Ouest-France en septembre 1967, sous l'en-tête de la commune de Challans).

Sur la carte du "Gouvernement de La Garnache" publiée en 1634 par Christophe Tassin, on peut lire à l'emplacement de Bois-de-Céné : "Bois de Val Geve."

Le marais 

Le marais, composé de parcelles privées, s'étend sur environ 2 000 ha et est géré par l'Association Syndicale Autorisée des Marais de Bois de Céné et Châteauneuf.

Chaque propriétaire d'une parcelle située dans le périmètre de l'ASA, a l'obligation d'y d'adhérer.

L'association gère l'entretien du réseau hydraulique primaire ( 3 étiers), du réseau secondaire (écours), qui permettent l'évacuation de l'eau en hiver et l'apport d'eau douce en été, mais aussi la gestion des niveaux d'eau par les manœuvres de 3 écluses.

En période hivernale, les écluses sont manœuvrées de façon à éviter l'inondation par l'eau du marais et arrivant du bassin versant. L'eau passe par l'une des 3 écluses (Guillaudière, Frette et Censerie) pour arriver en mer, par les étiers du Falleron (Port du Collet) ou du Dain (Port du Bec).

En début de printemps, elles sont alors fermées pour conserver de l'eau dans les fossés.

Le reste du réseau hydraulique (environ 80 %) est entretenu par les propriétaires privés.

Depuis le milieu des années 60, les fossés ne sont plus gérés avec de l'eau salée mais avec de l'eau douce. Depuis cette date, de l'eau douce, captée en Loire lorsque les débits le permettent, alimente les marais en période estivale. L'eau est acheminée par le canal de la Martinière puis par les rivières Acheneau et Tenu, pour être finalement pompée à Machecoul, à la Pommeraie.

Texte Wikipedia

Date de dernière mise à jour : 26/09/2021